L’hypertrophie des petites lèvres est définie par une taille excessive des petites lèvres. Ainsi, en position debout, les petites lèvres font saillie et dépassent de la fente vulvaire, ce qui gêne fortement les patientes en entraînant souvent une gêne vestimentaire ou lors de la pratique de certains sports (bicyclette, équitation…). La gêne est également psychologique, avec une difficulté à se dénuder devant un partenaire. Des mycoses à répétition sont parfois relevées.
Ces troubles peuvent justifier la prise en charge par l’assurance maladie dans les cas les plus importants.
L’intervention consiste à réduire la taille des petites lèvres ou à corriger une éventuelle asymétrie majeure. Il existe plusieurs techniques mais le but est d’effectuer une résection à la demande selon un schéma pré-établi personnalisé, dont le tracé suit le bord libre de la lèvre.
L’intervention s’effectue le plus souvent en anesthésie vigile, à savoir une anesthésie locale approfondie par les tranquillisants administrés par voie intraveineuse. La patiente peut sortir le jour même après quelques heures de surveillance, l’intervention durant de 30 à 60 min.
Les suites opératoires sont généralement peu douloureuses. Une protection sera glissée dans le slip et il est recommandé d’adopter un habillement ample (jupe ou pantalon lâche). La toilette intime est réalisée par des bains de siège bi-quotidiens et on utilise pour le séchage de la zone opérée un séchoir à cheveux de manière à éviter la macération. Les fils de suture se résorbent spontanément.
On conseille d’attendre 3 semaines pour la reprise progressive d’une activité sexuelle, 1 à 2 mois pour reprendre une activité type équitation ou cyclisme. Il n’y a habituellement pas d’arrêt de travail.
Pour en savoir plus : Société Suisse de Chirurgie Plastique Reconstructive et Esthétique